14 décembre 2009

Le petit conte de Noyelle


Il était une fois, dans un petit pays qui maîtrise l'isolation comme personne, une jeune femme qui avait déjà dépassé le stade de jeune fille, ce qui la faisait pleurer amèrement tous les soirs.
Malgré sa triste situation, elle n'osait se réfugier dans le confort rassurant des crèmes anti-rides et des injections de toxine botulique. Elle faisait celle qui assume son âge, la femme fière de sa trentaine flamboyante.
Dans les histoires, on raconte des tas de conneries. Mais la trentaine flamboyante, je vous le dis, jeune auditoire, c'est pas du pipeau. Même dans la vraie vie, ça marche.
Cette jeune femme fut bien obligée de le constater voyant les tentatives d'approche masculine toujours plus régulières et ô combien plus agressives. Même qu'une fois, une nana s'est mise à jouer au même jeu (Comme vous êtes sympa, je vous fais un compliment, j'aime beaucoup votre robe. Compliment accompagné d'un sourire gêné. Trop gêné).
Elle se fit même conter fleurette par un prêtre.

Un jour comme tant d'autres, elle sortit de son cagibi où elle tentait, tant bien que mal, de faire son travail pour s'aérer les poumons avec un peu de nicotine et se surpris à discuter avec un charmant jeune homme.
Un peu trop jeune ma foi, mais un peu trop charmant s'il en est.
Il semblait tellement ravi des vacances approchantes. Tellement heureux de lâcher ses livres pour quelques jours de repos.

Vous étudiez quoi ?
La théologie.

Ah tiens, encore un...

Vous êtes prêtre ?
Non.
...
J'aimerais travailler comme assistant pastoral plus tard. J'ai songé à devenir prêtre, mais disons que j'aurais quelques problèmes avec les voeux de chasteté.

Ah ben ouais.

C'est sûr que le sacerdoce, ça casse un peu la vie sociale...
Oui surtout la vie sexuelle.

La jeune femme pensait qu'il avait été assez clair la première fois mais fut forcée de constater qu'il aimait bien préciser qu'il aimait ça, le cul.

C'est alors qu'elle décida de lui souhaiter bon appétit et de retourner à son petit monde où les croyants ont encore une morale, ou les obsédés n'étudient pas la théologie, si mignons soit-ils.
Malgré tout, elle ne put s'empêcher de penser à la réponse qu'elle aurait dû lui donner : Si tu veux, on essaie, je te dirai s'il faut que tu renonces...


Elle vécut heureuse et brûla en enfer
pour le reste de l'éternité.






En bonus, pour Antoinette, parce qu'elle le veut bien :





4 commentaires:

  1. Mieux en vrai qu'en dessin, si je peux me permettre ^^
    Et avoue : ça te plairait de brûler en enfer, hein?

    RépondreSupprimer
  2. ouaiiiiiiiiiiiiiiis !

    quand je pense que j'ai mis plusieurs jours avant de tomber dessus :D (ma vie sociale me perdra)

    Effectivement, pas facile facile à représenter^^

    RépondreSupprimer
  3. Val : Permets-toi... Sauf que c'était un peu inutile ;).
    Je suis déjà vouée à brûler en enfer, rassure-toi.
    Pis bon, au moins en enfer, on a bien chaud ^^.

    Ryo : Je me doutais que ça te plairait ^^.

    Antoinette : Tu dois être une des seules personnes au monde à se plaindre d'avoir trop de vie sociale.
    Veinarde va !

    RépondreSupprimer